Jean Moulin, l’exemple du quartier qui va mieux ?

  • Publication publiée :12 janvier 2022
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20 juin 2018 – 7035 vues

Retour en arrière sur la séance du conseil municipal de Bergerac qui s’est tenue la semaine dernière et un débat qui s’est invité au détour d’une délibération sur le personnel municipal. Celui sur les quartiers. Les quartiers de La Catte et de Naillac, au cœur des inquiétudes. Des quartiers où les incivilités et les violences font de nouveau partie du quotidien des habitants.

A l’origine du débat, le départ du directeur du centre social de la Brunetière. Qui n’est pas le fait de l’ambiance qui règne à La Catte a assuré le maire Daniel Garrigue qui a tout de même dressé le constat d’une réussite de l’ANRU sur le plan urbanistique, les pavillons et petits ensembles ont remplacé les tours, mais d’un échec sur le plan social. « On assiste à un phénomène de repli sur soi, surtout des personnes venant de l’habitat collectif ». Auquel il faut ajouter les méfaits d’un petit groupe de jeunes. La semaine dernière encore, ce sont les vestiaires de l’US La Catte qui ont été dégradés.

« Attention à ne pas mener des actions qui favoriseraient une forme de communautarisme » – Dominique Rousseau


Alors pour le maire, la première étape, c’est de créer des lieux de vie dans ces quartiers. La municipalité va d’ailleurs construire deux city stades à La Catte et Naillac. Et puis à Naillac, c’est finalement la cour de l’école du Taillis qui servira de place commune et desservira une salle polyvalente. A la Brunetière la réflexion est engagée sur le carrefour de Caville. Il faudrait faire venir des commerces, peut-être installer un marché le dimanche matin mais surtout éviter de transformer tout incident en affrontement de communautés à prévenu le maire. Un discours auquel l’ancien premier magistrat Dominique Rousseau n’a pas grand-chose à redire. Si ce n’est qu’il faut également être prudent à ne pas mener des actions qui justement favoriseraient le communautarisme. Référence à l’ouverture des centres sociaux pour le ramadan. Lui pointe un manque de coordination entre les centres sociaux, une forme d’opposition entre ces quartiers et préconise un travail de fonds sur les actions et la structuration de chacun.

S’appuyer sur ce qui marche à Jean Moulin

Un espoir dans tout ça, à Jean Moulin, le modèle fonctionne a souligné Daniel Garrigue. Surtout depuis l’arrivée de plusieurs associations dans le quartier. Le Melkior y a implanté l’Alimentation générale. Et le café Ptit air pour Pitchoun et Grand y a trouvé sa place. Des actions qui viennent en complément du centre social. Vanessa Camaret, responsable du café associatif.

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Le café associatif qui compte aujourd’hui 170 familles adhérentes. Des familles qui viennent d’au-delà du quartier et même de l’extérieur de la ville. Fini donc le repli sur soi même si la mixité culturelle n’est pas encore suffisamment effective.

Mais résultat des courses plus de vie dans le quartier et un sentiment de bien être des habitants. Laeticia, maman de deux enfants habite là depuis 5 ans. Avant que les assos n’arrivent, elle avoue qu’elle sortait peu. Aujourd’hui, le portrait qu’elle dresse du quartier est sans équivoque.

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Et les parents qui se sont responsabilisés. C’est en tout cas le sentiment qu’a partagé le conseil municipal la semaine dernière.

Et là aussi, pas de mystère, les assos n’y sont pas pour rien.

Vanessa Camaret à nouveau.

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Même discours chez Laeticia, la maman.

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Pas si mal, mais il manque encore un peu de verdure et d’aire de jeu pour que le tableau soit parfait selon les mamans.

Du côté du café Pitchouns et grand, on aimerait aussi un peu plus de complémentarité et d’échange encore avec le centre social voisin.