Première cérémonie des vœux au personnel, lundi, pour le directeur de l’hôpital de Bergerac. Mathieu Labat, qui a pris ses fonctions il y a un an, est revenu sur la période COVID saluant, « l’extraordinaire courage des femmes et des hommes qui ont permis à ce service public de tenir malgré la tempête ». Mais la situation des hôpitaux reste tendue dans un contexte de forte incertitude avec, entre autres, une absence de totale de visibilité budgétaire à court terme. Pourtant, le directeur se veut optimiste et met en avant les nombreux atouts de l’établissement. Il a notamment rappelé le projet médical commun sur la chirurgie avec la clinique Pasteur, la coopération avec les médecins de ville et celle avec l’hôpital de Périgueux et le 15 qui a fait que l’obligation de régulation des urgences, à plusieurs reprises, s’est plutôt bien passée. Elle aurait même été salutaire avec 10% de passages en moins aux urgences en juillet, dit Mathieu Labat :
“Pour le coup, les médecins urgentistes le disent aussi : il n’y a pas de dégradation de l’offre de soins, c’est juste une nouvelle modalité. Ça a été quand même plutôt salutaire en terme, à la fois, de prise en charge des patients et de confort et de qualité de service, qualité de vie au travail des équipes. L’inconvénient aujourd’hui, c’est plus de le faire de façon ponctuelle. Ça envoie des signaux un peu compliqués à la population. Peut-être effectivement, il faudrait qu’on réfléchisse à d’autres modèles d’organisation.”
La régulation, un modèle plébiscité, par ailleurs, par le maire de Bergerac, président du conseil de surveillance de l’hôpital. Et sachez justement que l’accueil des urgences sera de nouveau régulé dès demain jeudi 18h à vendredi 8h30 puis de nouveau de dimanche 18h à lundi 8h30.
Pour revenir aux vœux, à noter aussi, selon le directeur de l’hôpital, une belle progression de certaines activités : la maternité, qui pour la première fois depuis de longues années a dépassé le seuil des 700 naissances en 2022, les activités d’hospitalisation de jour comme ambulatoire ainsi que les consultations externes. Une progression qui devrait se poursuivre en 2023 avec la reprise de la dermatologie, le démarrage des consultations d’infectiologie et la nouvelle activité de plaies et cicatrisations. Mathieu Labat qui a par ailleurs souhaité mettre en avant l’humain, saluant, et c’est suffisamment rare pour être dit, le travail accompli avec les organisations syndicales et la signature notamment d’un plan de mise en CDI ou mise en stage. Le personnel au cœur des vœux du directeur qui a souligné la situation quasi exceptionnelle de l’hôpital de Bergerac qui a pu pourvoir la quasi-totalité des postes de soignants, évitant les fermetures de lits. Néanmoins, du travail reste à faire sur le recrutement et la fidélisation des médecins.
“Il y a besoin de renforcer nos équipes médicales sur un certain nombre de disciplines : les urgences, on sait qu’on est trop dépendant de l’intérim ; l’anesthésie, même en gynécologie. La maternité se porte bien mais on a aussi des remplaçants en gynéco donc en fait, dans beaucoup de disciplines médicales, on cherche à recruter.” M.Labat
Le défi de l’attractivité donc pour 2023. Et cela passera peut-être, au-delà de la question plus générale de l’attractivité du territoire, par une structure rénovée et renouvelée avec en prévision, entre autre, l’extension du plateau de chirurgie commun à l’hôpital et à la clinique. Le projet qui a été complètement revu, tout comme le budget, estimé aujourd’hui à 10 millions d’euros contre 4 annoncés initialement. Le plateau qui ne devrait pas être mis en service avant fin 2026. On y reviendra.
L’hôpital de Bergerac, qui enfin, pour 2023 souhaite continuer à s’ouvrir sur l’extérieur et développer les coopérations avec d’autres structures.
Conférence – débat
Et notez justement, question ouverture, cette conférence-débat proposée mercredi 1er février autour de la question de la transition écologique au sein de l’hôpital. L’hôpital de Bergerac qui a, à de nombreuses reprises, communiqué l’an dernier sur ses actions plus vertueuses. Conférence donc avec le docteur Noëlle Bernard qui partagera son expérience de mise en place des unités durables au CHU de Bordeaux. C’est en partenariat avec la librairie La Colline aux livres et ce sera à 14h dans le hall du centre hospitalier de Bergerac le 1er février donc.