04 janvier 2021 – 1876 vues
Divisés en six groupes, les élèves de 4eB se connectent sur Internet pour une rencontre bien particulière : Aujourd’hui, ils ont RDV avec leurs mentors, des créateurs professionnels de jeu vidéo qui vont les aider dans leur projet.
Il faut dire que les jeunes doivent tout faire, comme le détaille David Villa, chargé de projet Fusion jeunesse France et coordonateur du projet de jeu vidéo dans la région.
? Écouter David Villa
« Du document : l’écriture du scénario et tout ce qui va avec, la création du jeu vidéo, par des logiciels, musique, dessin et la programmation. Ensuite, il y a une partie commercialisation où ils vont créer une affiche, une boite de jeu, présenter leur jeu vidéo. À la fin de l’année, il y a un festival de l’éducation du futur, où ils présentent tout ce qu’ils ont fait toute l’année devant un jury. Ce sont des professionnels d’Ubisoft qui vont récompenser certains jeux, selon certains critères. »
Cours de techno 2.0
C’est Pierre Frick, le nouveau professeur de technologie du collège qui a eu l’idée de participer à ce programme. Programme qu’il a découvert l’année dernière, alors qu’il était enseignant à Duras.
Avec cette année 2020 assez particulière, les ateliers de création de jeu vidéo n’ont pu commencé que le 5 novembre. Depuis, les jeunes s’attèlent chaque semaine à la tâche, dans ces cours de technologie, nouvelle génération.
? Écouter Pierre Frick
« Ce n’est certainement pas le futur, mais c’est une partie du futur quand même, puisqu’aujourd’hui, on développe beaucoup les compétences liées au numérique. Les élèves par eux-mêmes jouent régulièrement aux jeux vidéo dans leur cellule familiale. Donc l’idée est de pouvoir leur apporter une autre vision de ce que peut être un jeu vidéo, en participant à l’élaboration de A à Z de ce type de support. »
Crédit photo : N.A – Le cours de technologie de la 4eB juste avant les vacances de fin d’année.
Au travers de cette création, toutes les matières scolaires sont concernées : du français pour l’écriture du scénario, des maths pour la programmation, de la musique et de l’art plastique pour la création des décors, de l’histoire, des sciences et plus encore, selon l’histoire inventée par les jeunes.
Des histoires qui ne manquent d’ailleurs pas d’imagination. Avec son groupe, Elise Ruard et ses trois autres camarades ont imaginé les aventures d’une jeune fille-chat qui combattrait dans différents mondes de nourriture, à la manière des mangas japonais.
? Écouter Elise Ruard
« Elle a une montre qui fait des pouvoirs par rapport aux heures. Elle est dans un monde bonbon. Par rapport aux niveaux, c’est une planète différente : il y a la planète chocolat, la planète carotte, etc. Elle doit terrasser Kaguya, l’ennemi. Elle, elle envoie des boîtes aux lettres ailées et des boules peinture. Et la maison de la fille, c’est une maison sur un arbre en pinceau, avec des cheveux de troll comme toit. »
Tout le monde s’y met
D’autres professeurs travaillent également sur les projets. À l’image de Christophe Rougier, professeur d’éducation musicale et prof principal de la 4eB. Pas vraiment utilisateur des jeux vidéo, il découvre ce nouveau monde, au même rythme que ces élèves. Un monde rempli de nouvelles musiques, de sons et de bruitages.
? Écouter Christophe Rougier
« On a fait déjà une découverte et des petits exercices de recherche sur une sonothèque très fournie sur Internet et qui permet, dans quelqu’univers que ce soit, de trouver, non seulement des bruitages, mais aussi des extraits musicaux libres de droit. Je les initie également à une application sur des ipad et on peut s’enregistrer et modifier la voix pour obtenir une voix de robot, d’extraterrestre… Enfin, au collège j’ai aussi une option d’orchestre. Je me dis qu’on pourrait aussi utiliser de la musique live. »
Des possibilités aussi infinies que l’imagination des élèves. Parmi lesquels Ainara Louis, Sarah Loquet et Tristan Valence ont une opinion bien précise sur ce programme auquel ils participent cette année.
? Écouter les élèves
(Ainara) « Je ne suis pas très fan de jeux vidéo, du coup, je ne sais pas si je vais l’aimer à la fin, ou le trouver ridicule, ou ne pas l’aimer du tout. »
(Sarah) « Plus tard, peut-être qu’on peut découvrir des passions et choisir des métiers par rapport aux jeux vidéo. Ça pourrait nous donner des idées. »
(Tristan) « C’est quelque chose de nouveau, on va peut-être faire ça qu’une fois dans notre vie. Ça nous donne une chance. »
Une chance d’apprendre différemment, et de gagner, pourquoi pas, l’un des 14 prix lors du festival national organisé à la fin de l’année scolaire.
Notez que seuls deux établissements scolaires participent à ce programme en Nouvelle-Aquitaine.
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