26 août 2021 – 1701 vues
Plusieurs centaines de saisonniers recherchés en Bergeracois pour la cueillette des pommes.
La récolte qui a déjà commencé dans le sud du département avec la Gala et qui va se poursuivre jusqu’à mi-novembre pour la récolte de la Pink Lady.
Mais les bras manquent encore.
Pour y palier il y a ceux qui font appellent à l’ANEFA, l’Association Nationale paritaire pour l’Emploi et la Formation en Agriculture. L’asso qui recense en ce moment une centaine d’offres en Bergeracois. La campagne de recrutement a démarré mais doucement, le COVID n’aidant sans doute pas, imagine la directrice de la structure, Valérie Laffargue qui considère plutôt la mobilité comme principal frein au recrutement.
« Travailler sur la mobilité des gens c’est pas forcément simple. Le covoiturage, je sais que c’est quelque chose qui se pratique pas mal mais le covoiturage c’est très très difficile à mettre en place parce que c’est souvent le premier jour sur l’exploitation où les gens se rendent compte que ça peut être possible. Après on a eu des bus, à une époque sur le département, pour ramasser les pommes, qui étaient mis en place (par les producteurs eux-mêmes, ndlr). Ça a disparu avec la pandémie l’an dernier et ce n’est pas réapparu sur notre département cette saison.» Valérie Laffargue, directrice de l’ANEFA Dordogne.
Autre impact de la crise sanitaire, la disparition du forum spécial pommes que l’asso organisait chaque année.
Reste donc les annonces sur le site de l’Anefa ainsi que la Ligne Pomme.
« La Ligne Pomme c’est quelque chose qui existe maintenant depuis 3-4 ans et c’est dédié aux personnes qui souhaitent faire les cueillettes, aux arboriculteurs aussi. Elle est ouverte depuis le 16 août et elle reste ouverte jusqu’à la fin de la cueillette. » Valérie Laffargue
Et le numéro de la ligne pomme c’est le 05 53 35 88 19.
Toutefois il n’y a pas que l’Anefa qui propose des offres. Certains arboriculteurs préfèrent travailler en direct. C’est le cas de l’entreprise Castang basée à Gardonne. Avec ses 380 hectares de vergers répartis essentiellement sur le Bergeracois et le Pays Foyen, l’entreprise a besoin de pas moins de 400 cueilleurs au plus fort de la saison. Il lui en manque une centaine pour la mi-septembre.
On a à peu près les 2/3, la moitié des gens qui reviennent qui sont récurrents. Ça veut dire qu’il faut en trouver quand même 1/3 ou la moitié de nouveaux. C’est chaque année un petit peu plus difficile. Les freins c’est que c’est quand même un travail physique, dehors, exposé à la chaleur, aux intempéries. On trouve de la mains d’œuvre mais souvent les gens ne se rendent pas bien compte du travail que ça représente. Ils abandonnent assez rapidement », Jean Champeix, directeur d’exploitation du domaine de Castang.
Parfois même au bout de quelques heures. C’est d’ailleurs pour ça que l’entreprise recrute essentiellement via le bouche à oreille entre saisonniers. En fait pour n’avoir à gérer que des gens réellement motivés et conscients des difficultés. Alors dans les rangs des vergers, en ce moment, l’ambiance est plutôt cosmopolite. Des Polonais, des Espagnols, des Sahraouis ou encore des Guinéens qui disposent tous d’un passeport européen. Eux devraient rester pour la saison d’autant qu’une partie d’entre eux peut être hébergée par l’entreprise.
Et Jean Champeix de préciser que contrairement aux idées reçues, le travail de saisonnier n’est pas si mal payé que ça. C’est le Smic agricole, mais avec les heures supplémentaires et la prime liée à la qualité et au rendement, le salaire est tout à fait raisonnable selon lui.
Avis donc aux amateurs.