Démographie en Bergeracois : qui perd, qui gagne ?

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  • Publication publiée :4 janvier 2023
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Le début d’année est toujours l’occasion de faire un point sur l’évolution de la population. La Dordogne, vous le savez, n’est pas au mieux question démographie. Le Département continue de perdre des habitants selon les chiffres publiés il y a quelques jours par l’INSEE. Chiffres qui s’appuient sur le recensement arrêté au 1er janvier 2020. (Il y a toujours un décalage). En cause, assurément, la faible natalité qui ne permet pas de compenser les décès et le territoire qui jusque-là ne se montrait sans doute pas aussi attractif qu’espéré.

Si l’on zoome sur le Bergeracois, on notera, comme ailleurs dans le département, que les villes centre continuent de se vider. Bergerac a encore perdu 333 habitants pour arriver à 26.360. Les Bergeracois qui étaient 27.555 en 2008. Une chute qui semble donc inexorable, mais qui était attendue et qui n’inquiète pas le premier édile. 

« Parce que là, on est sur les chiffres de 2020. On était avant crise sanitaire, avant le souhait pour beaucoup d’habitants de revenir vers les villes moyennes comme les nôtres. Et donc forcément, on devra analyser davantage les chiffres 2021 et 2022 donc en 2023-2024. Ça fait plusieurs années maintenant qu’on est sur l’attractivité de la ville de Bergerac, que ce soit à travers le marketing territorial et le nom de marque pour faire connaître Bergerac à l’extérieur, mais également sur les projets structurants. Lorsqu’on fait sur ce mandat la rénovation de certains sites emblématiques, comme l’église Notre Dame, la création d’un Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine, la rénovation des musées, et bien forcément, ça donne envie aux personnes de venir s’installer sur des villes comme les nôtres. D’ailleurs, on le voit bien, sur l’impact démographique, c’est le nombre de décès qui continue d’augmenter et le nombre de naissances qui continue à baisser. Aujourd’hui, on a quasiment 300 décès de plus que de naissance par an. » Jonathan Prioleaud, maire de Bergerac

Ce qui expliquerait donc potentiellement ces 333 habitants de moins en un an.

Lamonzie continue sa progression

A contrario, les communes satellites de Bergerac continuent de se développer. Plus 10 à 15 habitants pour les communes de Cunèges, Saint Georges de Blancaneix, Saint Germain et Mons, Lunas, Ginestet. Plus 21 pour Queyssac, soit une augmentation de sa population de près de 4,5%. Augmentation de 6% à Saint Laurent des Vignes. Plus 80 habitants à Prigonrieux. Mais l’exemple le plus significatif est peut-être celui de Lamonzie Saint Martin. La commune de Thierry Auroy-Peytou qui a accueilli 129 Lamonziens supplémentaire cette année, de quoi faire de la commune la 3e la plus peuplée de l’agglo et la 24e au niveau départemental. Elle a gagné près de 500 habitants en 12 ans.

« Les nouveaux arrivants qui arrivent sur ma commune me disent qu’il y a la proximité de Bergerac, la proximité de la métropole (bordelaise, ndlr), la voie ferrée et puis l’école et puis l’attractivité, je pense avec de nouveaux médecins, les commerces, la crèche qui va arriver donc le village progresse. On va avoir une maison de retraite sur Lamonzie, un commerce supplémentaire. Nous, on essaie de mettre des services pour garder les gens sur la commune. » Thierry Auroy Peytou, maire de Lamonzie-Saint-Martin.

Une augmentation de la population qui est une bonne nouvelle, car elle permet de voir la dotation financière de l’Etat gonfler, mais elle oblige également selon le maire de Lamonzie.

« C’est comme un restaurant étoilé. J’ai peut-être pris une étoile supplémentaire, mais il faut derrière que l’on réfléchisse à une nouvelle garderie, d’ailleurs, c’est dans les cartons, c’est aussi peut-être une classe supplémentaire dans quelques années, c’est aussi un policier municipal parce que de plus en plus, on a des incivilités, on devient une commune importante donc, en permanence, on est dans l’évolution. » T. Auroy Peytou

Obligation donc d’adapter les services à cette population croissante avec aussi des limites. Celles du foncier même si la commune dispose encore de nombreux terrains constructibles. « Quand tout sera rempli, c’est sûr que la population dépassera les 3.500 habitants », ajoute Thierry Auroy Peytou qui tient toutefois à préserver l’esprit village de la commune.

Au passage, notez que le maire adressera ses vœux aux Lamonziens le dimanche 15 janvier à 11h, à la salle des fêtes.