Dans la foulée du Ségur, encore des oubliés

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  • Publication publiée :16 mai 2022
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16 mai 2022 – 111 vues

La grève, vendredi dernier, à la maison d’enfants à caractère social les 3F à Bergerac. 

Un mouvement de grève dans la foulée du Ségur de la santé avec la problématique de l’attribution de l’indemnité Laforcade, l’indemnité de 183 euros net par mois, qui, si elle est maintenant attribuée à des professionnels de la filière socio-éducative, exclut toujours une partie du personnel des établissements sociaux et médico-sociaux. C’est ce qui fait bondir certains salariés des 3F dont Lionel Bensoussan. 18 ans qu’il est cuisinier dans l’établissement. Lui n’aura pas la revalorisation. Il tenait un piquet de grève devant le foyer vendredi.

« Cette prime ou revalorisation, certaines maîtresses de maison vont l’avoir, par contre les maîtresses de maison officiant en cuisine ne l’auront pas. Les hommes d’entretien ne l’auront pas, l’administratif non plus, certains cadres, parce que cette prime est assujettie, en fait, aux tâches éducatives. Les personnels de cuisine, nous ici, on est en permanence avec les jeunes, c’est une maison, la cuisine est centrale, les hommes d’entretien animent des ateliers, ont des jeunes qui viennent avec eux pour des travaux, donc tout le monde fait de l’éducatif ici, mais notre poste de travail n’est pas considéré comme éducatif. »

Aux 3F, cette absence de prime concernerait 7 personnes sur une quarantaine de salariés. Souvent de petits salaires, complète, Lionel Bensoussan qui craint, par ailleurs, que la tension monte entre revalorisés et non revalorisés.

Lionel Bensoussan qui remet aussi en cause le fait que l’on fasse passer cette revalorisation pour une prime en évitant ainsi de toucher aux barèmes.

Les grévistes, même s’ils étaient peu nombreux vendredi, en appellent donc au conseil départemental et à l’État pour réviser les conditions d’attribution de la revalorisation Laforcade.

Ils imaginent mener plusieurs actions de grève au cours des semaines qui viennent, même si rares sont ceux qui peuvent se le permettre financièrement. Les oubliés des 3F pas encore soutenus par les syndicats, mais qui espèrent que les directeurs de structures se mobilisent à leurs côtés. Eux en tout cas seront mobilisés lors des journées de grève nationale prévues les 31 mai et 1er juin.