Bergerac : Les associations hébergées à Jules Ferry s’interrogent sur leur avenir

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  • Publication publiée :11 janvier 2022
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22 avril 2021 – 1485 vues

On le sait, la mairie souhaite déplacer les associations bergeracoises installées à Jules Ferry. C’était une promesse de campagne de Jonathan Prioleaud. Proposer plus grand, avec de meilleurs moyens de communication et en lien direct avec le service vie associative. Et puis il faut dire que l’ancienne école Jules Ferry souffre de problèmes d’accessibilité et est pour le moins vétuste et énergivore.

Alors deux lieux sont d’ores et déjà ciblés pour accueillir les assos : la maison Leydier, celle accolée à la mairie et qui nécessite de très gros travaux estimés à 4 millions d’euros (1) et l’ancien hôpital de jour, rue saint Esprit , qu’il faudra adapter également pour la transformer en annexe. Les travaux seraient en cours (travaux de cloisonnement, isolation, menuiseries, ravalement de façade, mises aux normes electrique, sanitaire, chauffage, etc…). Budget estimé là à 450.000 euros dont 350.000 à la charge de la mairie. Les 100.000 restant étant supportés par l’État via le programme Action Cœur de ville.

Déménagement avant le 31 décembre 2021

Les premières assos sont attendues là bas au plus tard au 1er janvier de l’année prochaine. Essentiellement celles qui occupent aujourd’hui le 1er étage du centre Jules Ferry, les assos qui ont en fait des locaux qui leurs sont propres. C’est le cas de Bergerac Accueille où l’on s’interroge notamment sur les futures capacités d’accueil. Il faut dire qu’avec ses 800 à 1.000 adhérents et sa centaine d’activités sportives, créatives ou encore culturelles, l’asso dispose actuellement de 4 salles dédiées à Jules Ferry et en exploite une quinzaine d’autre quasiment à 100 %. Alors face un manque d’informations, les responsables de Bergerac Accueille s’inquiètent.

« Aujourd’hui, on ne sait pas quels seront les locaux qui nous seront attribués et on ne sait pas les possibilités qui nous seront offertes de continuer nos activités. Si par exemple on nous dit qu’il n’y a pas la place de mettre un billard, on perd 20 adhérents. Si on nous dit on ne peut pas mettre de four pour la cuisson des émaux ou de la peinture sur porcelaine, et là ce ne sont quasiment que des dames, on va perdre beaucoup de monde. et comme j’ai dit à Monsieur Prioleaud, il ne faut pas oublier qu’on a un rôle social puisque souvent les gens, leur seule sortie de la semaine, c’est de venir à Bergerac Accueille ». Pierre Estansan, le président de Bergerac Accueille.

« Il faudra parfois mutualiser »,  répond Jonathan Prioleaud, le maire de la ville, qui assure poursuivre les rencontres avec les responsables associatifs pour co-construire le projet. Et Quid des espaces de stockage, chers à Bergerac Accueille ? Et bien là, la réponse réside dans le tri, suggère le maire qui assure toutefois que des armoires seront toujours mises à disposition.

Le casse-tête du stationnement pour les assos

Et puis vient naturellement l’inquiétude autour du stationnement. Les assos attirent généralement plutôt les seniors, pas toujours très mobiles. « Nous avons déjà dû descendre des activités du 1er étage au rez-de-chaussée de Jules Ferry car certains de nos adhérents ne pouvaient plus monter les escaliers », explique Pierre Estansan. Mais là aussi, Jonathan Prioleaud a la solution.

« On prendra aussi des nouvelles habitudes. Il y a le parking gratuit Claude bourdet, la rue du Pont Saint-Jean qui est gratuite, le stationnement payant sur Bellegarde, du stationnement gratuit de l’aviron jusqu’à la rue Saint-Esprit. Donc voilà, il y a quand même des places de stationnement autour. On verra à l’usage. »

Et le maire d’ajouter les quelques places supplémentaires qui pourront se créer sur le parvis face l’ancien hôpital de jour. Une solution toutefois temporaire puisque là c’est un autre projet qui doit sortir de terre : une maison des artistes.

Si la question du stationnement se verra donc à l’usage, d’autres sujets interrogent les assos. L’université du Temps libre n’est pas concernée par cette première phase de déménagement mais ce qui l’inquiète elle ce sont les conditions pour bénéficier de locaux municipaux à l’avenir.

« Il y a d’autres inquiétudes, d’autres bruits qui courent : le fait que pour les prochains locaux pour les associations, la mairie demande une participation aux frais d’électricité, de chauffage, etc…ça, ça devient beaucoup plus inquiétant »Jean Molinié, le président de l’UTL.

Des inquiétudes qui poussent Jean Molinié à considérer la location ou l’acquisition d’un local en toute autonomie.

« Pas question de payer les fluides »,  assure Jonathan Prioleaud. Et de préciser que cela ne concerne que le centre Jacques Lagabrielle.

L’actuelle maison des assos à Jules Ferry pourrait elle devenir une résidence. Un chantier qui sera mené avec la SEM Urbalys habitat de manière à garder le bâtiment dans le patrimoine municipal. Une étude de faisabilité va être lancée au 2e semestre.

(1) La municipalité compte bien obtenir plusieurs subventions pour financer les 4 millions d’euros nécessaires à la rénovation de la maison Leydier. 
L’étude de faisabilité sur ce bâtiment est en train de s’achever et la mairie va ensuite lancer la consultation pour dénicher son architecte. 
La future maison des assos qui devrait ouvrir en 2023/2024. D’ici là, les assos qui n’ont pas encore déménagé pourront rester à Jules Ferry. 
A noter que la mairie travaille également sur le réaméngament de l’Espace Charpak. Un lcoal pour les jeunes va y voir le jour ainsi qu’un local partagé pour les assos. La Calandreta devrait bouger de quelques mètres pour permettre la création de commerces également. 

Le maire répond à ceux qui l’accusent de ne plus se soucier assez des associations

« Il faut quand même rappeler que dans le budget de la ville de Bergerac, un budget de 34 millions d’euros, 1 million d’euro vont directement aux associations et près d’un million d’euros indirectement. La ville de Bergerac fait beaucoup pour le tissu associatif et nous continueront à soutenir l’activité associative. Ce que j’entends effectivement c’est qu’on fait un peu bouger les lignes. On change un petit peu les habitudes et forcément beaucoup de personnes se posent des questions. Mais il ne faut pas créer des problèmes où il n’y en a pas. » Jonathan Prioleaud, maire de Bergerac. 

Texte/photo : Emilie Bar