Un double événement à Bergerac dans le cadre de la journée de la laïcité. Événement national célébré le 9 décembre.
À Bergerac, rendez-vous est donné dès la semaine prochaine, le 30 novembre, à 20h30, au centre culturel pour une conférence – débat avec Hiam Mouannès, universitaire spécialiste du sujet. Hiam Mouannès qui, dans les années 70, au cœur de la guerre du Liban, a intégré la résistance avant de s’exiler en France à la fin des années 80. Consciente de ce que les identités religieuses peuvent engendrer comme crimes, elle a poursuivi toute sa vie son combat pour la laïcité. Avant la conférence grand public, Hiam Mouannès échangera avec les lycéens à Jean Capelle.
Et puis 2ᵉ événement, au mois de janvier, le 25, à l’auditorium, avec Latifa Ibn Ziaten, la mère du militaire tué par Mohammed Merah et présidente de l’association Imad en faveur de la jeunesse, de la paix et du vivre-ensemble. Rencontre précédée de la projection du film « Latifa une femme dans la République ».
Deux événements autour de la laïcité donc, portés par le comité Bergerac – Fraternité, dans le cadre de la politique de la ville, sous l’impulsion du sous-préfet de Bergerac, Jean-Charles Jobart.
« Le 9 décembre est vraiment l’occasion de fêter la laïcité sur toute la République Française et c’est vrai qu’à Bergerac, il ne se passait pas grand-chose donc j’ai vraiment voulu relancer cette fête de la laïcité. Dans nos temps troublés où des enseignants, parce qu’ils diffusent des savoirs, peuvent être assassinés, où on instrumentalise les religions et les appartenances religieuses pour diviser la République, je crois qu’il est plus nécessaire que jamais d’affirmer le principe de laïcité et de le promouvoir auprès de tous. » Jean-Charles Jobart, sous-préfet de Bergerac
Et notamment auprès des jeunes. Pour ce faire, des expositions sur la laïcité tournent déjà dans les établissements scolaires, de l’école au lycée.
« C’est un travail qui a été fait par la ligue de l’enseignement au niveau national et qui a été travaillé avec d’autres associations qui sont porteuses du message de laïcité. Et donc elles ont été retravaillées sur le plan graphique et puis sur le contenu aussi, de telle sorte qu’on arrive à un contenu assez épuré. » Daniel Guichard, président de Bergerac – Fraternité.
Car le sujet est délicat. Lors des derniers événements à Arras et la minute de silence qui a suivi, un incident a été répertorié dans un établissement scolaire de Bergerac. Les expos autour de la cité laïque pourraient donc servir d’outil pédagogique. « Si les religions peuvent s’exprimer, c’est grâce à la laïcité », rappelle Pierre Tardieu, de l’ALEP, partie prenante de l’organisation de ces événements. Et d’ajouter « On croyait que la laïcité, c’était un peu ringard et on voit qu’en fait, c’est un des ciments de la République. »
Vivre la Laïcité
Une opération portée par le comité Bergerac Fraternité avec l’Alep, les Conseils citoyens, Enjeu Femmes, la Ligue de l’enseignement, l’association des familles laïques et l’Unité Laïque. Opération financée par l’État, la CAB et la ville de Bergerac.