14 mai 2021 – 1613 vues
A Bergerac, l’ouverture du Bambino se prépare. Le nouveau cabaret lancé par Cyril Laparre et Claire Rebière, en lieu et place de l’ancien Music-Hall, ouvrira ses portes le 11 juin avec 150 places assises sur un peu plus de 300 en temps normal. Une ouverture un peu décalée par rapport à ce qui était prévu, compte tenu de la pandémie mais aussi des nombreux travaux de mise en conformité que la ville devait réaliser dans ce bâtiment. Quelques semaines de décalage qui ont permis à l’équipe de peaufiner le spectacle et l’accueil du public.
Sur la forme, la déco a quelque peu changé, plus théâtrale, plus baroque et contemporaine, se plaît à dire Cyril Laparre. Sur le fond c’est une toute nouvelle aventure qui commence pour celui qui avait fondé le Moonlight Cabaret.
“Avec Claire on a plus de 20 ans dans le monde du spectacle, 15 ans au sein du Moonlight Cabaret, ça marchait bien mais la contrainte première c’était toute la partie juridique. En fait on était une association à but non lucratif. Il a fallu commencer à recruter des danseuses et on avait ces contraintes là alors qu’on était dans un milieu associatif et bénévole. Donc à un moment donné on avait des limites et j’avais envie de faire péter ces limites et d’aller encore plus loin dans cette passion.” Cyril Laparre, co-gérant du Bambino.
Alors quand l’occasion s’est présentée Cyril et Claire ont tout de suite quitté leurs jobs respectifs. Ils se sont entourés d’une équipe pour les soutenir sur la partie gestion, de cuisiniers et de fournisseurs locaux pour l’aspect restauration. Mais finalement la plus grande crainte de Cyril Laparre résidait dans la partie artistique. Avec la volonté de présenter un spectacle de qualité. Il a fait pour cela appel à une troupe de professionnels, une dizaine de danseurs, avec qui il a monté un show qu’il veut authentique.
“C’est l’idée du cabaret, de la revue. En fait ce sont différents tableaux qui s’enshaînent. C’est de la danse. On a des moments drôles, décalés, burlesques. Un tableau plutôt dans l’émotion sur le thème du cirque. L’idée c’était plutôt d’y faire passer différentes émotions. Le fil conducteur on va dire que c’est l’histoire de Bambino, le rêce d’enfant”
Un spectacle de cabaret pur donc, aux codes totalement assumés.
“Alors effectivement il y a des plumes, il y a du French Cancan, tous ces codes que l’on peut trouver ringards, mais en fait c’est plein de couleurs, c’est gai, c’est pétillant. Et le cabaret c’est un lieu de sorties, c’est un lieu de retrouvailles aussi. C’est vraiment un lieu vivant en fait. On aurait pu moderniser or dans l’étude de marché on a bien vu que c’était pas le lieu géographique pour nous, de faire ça ici.”
Les faisceaux lasers dans tous les sens, le Bambino les laisse donc volontiers à son concurrent qui va ouvrir à Périgueux. Un concurrent qui aurait d’ailleurs dû s’installer à Bergerac. Mais il y a de la place pour tout le monde, assure Cyril Laparre, bien conscient que son futur public, il l’espère, venu de toute la région, aime faire le tour des salles de spectacles. En tout cas le Bambino devrait pouvoir compter sur les fidèles du Moonlight mais aussi de feu le Music-Hall. Le cabaret travaille également avec les agences de voyages et avec l’office de tourisme de Bergerac pour proposer, en plus de son spectacle, une découverte de la ville.
Ouverture donc du Bambino le 11 juin avec des horaires adaptés au couvre-feu qui sera alors en vigueur. Le Bambino qui, pour cette année de lancement, proposera des spectacles cet été puis enchaînera sur une première vraie saison en septembre.