27 mai 2020 – 1452 vues
Très attendus car pour beaucoup d’entres elles, la crise sanitaire est synonyme de difficultés financières. Et particulièrement pour les associations qui emploient du personnel. C’est le cas notamment des Cadets de Bergerac. Le club d’escrime dont le maître d’armes est nécessairement un salarié à temps plein. S’il a pu bénéficier de la mise en place de chômage partiel et d’une avance sur subventions sur sa bourse emploi, le club n’est pour autant pas à l’abri et les inquiétudes pour les mois qui viennent sont nombreuses. Ecoutez la présidente de l’asso, Sarah Saint Sevin.
? Écouter le podcast
Et donc l’hypothèse de devoir acheter des tenues en plus. Comptez 600 euros l’ensemble avec potentiellement des licenciés en moins. Alors qu’avec le confinement le club enregistre déjà un manque à gagner de près d’un millier d’euros suite à l’annulation d’une compétition. Alors pour éviter de mettre la clé sous la porte après quasiment 90 ans d’existence, les Cadets ont demandé un petit effort supplémentaire à la mairie. Mais la municipalité proposera demain soir une subvention identique à celle de 2019. Et puis les Cadets espèrent trouver des sponsors. Mais là aussi, pas évident quand les entreprises elles-mêmes sont touchées par la crise.
Nelly Rey, elle aussi, a des craintes pour l’avenir de son asso, le collectif Les Arts à souhait. L’asso qui intervient dans le domaine artistique et notamment auprès des publics en difficulté. Craintes pour la pérénité du collectif mais à titre personnel aussi.
? Écouter le podcast
Nelly Rey qui estime le manque à gagner à 6 à 7.000 euros.
Alors oui l’asso sera aidée dans le cadre de la politique de la Ville “mais les aides baissent d’année en année”, regrette t-elle même si elle avoue que la municipalité la soutient dans ses démarches administratives. La majorité qui va proposer aussi une subvention en hausse de 1.600 euros demain soir. Pas de nouvelles de la CAB pour l’instant en revanche. Nelly Rey qui veut rester optimiste pour l’avenir.
L’optimisme c’est aussi ce qui caractérise le Théâtre de La Gargouille. Ppourtant là on parlerait d’environ 40.000 euros de manque à gagner avec la crise du COVID. Entre les reports ou annulations de spectacles, la fermeture des écoles de théâtre et de cirque et la suppression des TAP dans les écoles. Une équipe de 17 salariés impactée, alors majoritairement des intermittents qui vont pouvoir bénéficier des mesures gouvernementales. De quoi sauver la structure rassure Christine Good à qui il reste tout de même des incertitudes. Ecoutez-là.
? Écouter le podcast
Un début de réponse du côté de la municipalité qui mettra au vote donc les subventions demain. Un budget pour les assos en baisse de 90.000 euros explique Francis Delteil, l’élu en charge du dossier. Mais l’argent sera mis de côté rassure t-il.
? Écouter le podcast
Voilà et le Théâtre de La Gargouille devrait bénéficier d’un doublement de sa subvention de fonctionnement. Mais attendant d’avoir plus d’éclaircissements sur son avenir financier, la compagnie travaille déjà à la reprise. Imaginant les cours autrement, travaillant à l’écriture de nouvelles propositions artistiques.
Le Théâtre de La Gargouille prépare l’avenir.
Avec la crise sanitaire, la plupart des spectacles de la compagnie ont été reportés. Puis certains reports se sont transformés en annulation.
Ainsi, le spectacle la Lumière des femmes qui devait être proposé à Périgueux et Bergerac ces dernières semaines est reporté à l’automne. Report en octobre aussi pour Quartiers en scène, plus de deux semaines de travail avec les habitants d’un quartier. Cette année ce sera La Brunetière. Annulation en revanche de la représentation de fin d’année des écoles de théâtre et de cirque naturellement puisqu’elles ont dû fermer. Et avec ces fermetures et la suppression des TAP ce sont une centaine d’enfants chaque jour qui sont privés de leurs ateliers, estime Christine Good, même si des activités ont été mises en ligne par les artistes, tout au long du confinement pour ne pas perdre le lien. La compagnie réfléchie à la reprise naturellement. Et s’interroge sur la manière de reprendre les cours, à distance ou en profitant des grands espaces et des herbes hautes du Petit Chat noir. Le confinement, les herbes et la nature qui ont inspiré toutefois les artistes qui ont commencé à travailler sur un spectacle hommage à la terre. Du théâtre de rue, des échassiers… que la compagnie espère pouvoir proposer prochainement. Le Théâtre de La Gargouille qu’on pourrait quand même retrouver cet été à Bergerac. A voir.
Quelques certitudes toutefois : la création de La Belle et la bête, qui était prévue pour l’automne est reportée à 2021. Création aussi l’an prochain de Volpone. Et puis la salle de spectacle du Petit Chat Noir sera bientôt terminée après une grosse rénovation qui va se poursuivre cet été lors d’un chantier participatif avec des jeunes de Bergerac et, si les règlementations le permettent, des jeunes étrangers.