01 février 2022 – 595 vues
La reprise pour le Rocksane, la salle de musiques actuelles de Bergerac, en ce mois de février.
Redémarrage après une première partie de saison compliquée par le COVID. Alors que les équipes croyaient à un retour à une vie culturelle plus normale, la 5e vague est arrivée.
Mais cette fois cela devrait être la bonne avec en plus en ligne de mire la fin des jauges dès demain, mais surtout le retour des concerts debout dès le 16 février. Mais il reste quand même la contrainte du pass vaccinal qui pourrait poser problème à une partie du public mais aussi à certains artistes. D’ailleurs certains musiciens ont déjà annulé leur venue.
La programmation devient ainsi un vrai casse-tête.
“C’est très compliqué. Il y a un certain nombre de grosses tournées, alors on n’est pas forcément toujours très concernés par ces grosses tournées internationales, mais ça a des répercutions en effet domino. Il y a un certain nombre de tournées qui étaient prévues, qui ne se font pas. Il y a un vrai embouteillage, et pour le coup, qui va encore durer quelque temps, sur une grosse quantité de dates, qui ont été annulées ou repoussées et en même temps des annulations aussi de choses qui étaient déjà construites, donc effectivement, c’est une façon de travailler à vraiment très court terme, qui n’est pas une façon ni agréable, ni classique, mais on s’adapte.” Antoine Hoppenreys, chargé de l’action culturelle et de la communication au Rocksane.
Avec cette chance pour le Rocksane de pas encore avoir la tête sous l’eau d’un point de vue financier. Mais le danger est ailleurs pour Antoine Hoppenreys.
“Le danger il est plutôt sur la dynamique actuelle où on voit que, même quand les salles rouvrent, et je dis “on voit” parce que c’est un constat qui est partagé par l’’ensemble des salles de concert et plus largement du spectacle vivant, c’est qu’on a une chute drastique de la fréquentation. Les raisons sont certainement multiples, mais le fait est que, en termes de fréquentation, on est sur des jauges extrêmement réduites. Le risque est plus sur ce côté-là. Sur combien de temps il va falloir pour relancer cette dynamique de fréquentation des lieux de concerts.”
Alors dans ce contexte, le prochain concert, prévu samedi, fera office de test. Ce sera Chapelier Fou, une co-production avec le Sans Réserve de Périgueux. Une proposition véritablement grand public, censée drainer les foules, même en configuration assise, puisqu’avec lui Chapelier Fou amène un mini orchestre de chambre pour une autre approche de la musique électronique. Chapelier Fou, samedi, à 20h30 au Rocksane donc.
Ensuite plus question de vivre la musique assis. Les équipes du Rocksane ont composé une programmation dynamique et festive avec de l’Indie Pop, de la trance instrumentale ou même de l’afro funk. On y reviendra au fil des semaines.
À noter, concernant les autres pans du Rocksane que la médiation culturelle a relativement bien résisté à la crise sanitaire, les contraintes étant moindre dans les établissements scolaires, même s’il a fallu s’adapter. L’adaptation, ça a été aussi le maître mot pour la Rock School qui peut reprendre ses activités de manière un peu plus classique désormais avec toutefois le départ de quelques élèves à cause du pass sanitaire puis vaccinal, mais l’arrivée de nouveaux. On peut d’ailleurs toujours s’inscrire. Et puis impact aussi de la crise sanitaire sur les actions menées avec les assos ou structures locales. Mais là aussi ça devrait reprendre avec la levée des restrictions. On reparlera bien entendu du Rocksane et de ses propositions tout au long du trimestre.
En attendant et si vous voulez tout savoir tout de suite, vous pouvez retrouver l’intégralité de l’interview d’Antoine Hoppenreys ici