25 septembre 2018 – 4670 vues
Il s’agissait d’entamer les débats sur l’éventuelle mise en place d’une tarification incitative en remplacement de la taxe sur les ordures ménagères.
Pour rappel la loi de transition énergétique va imposer au département de la Dordogne une réduction de 30% de ses déchets enfouis d’ici à 2020, 50% en 2025. A défaut, les Périgourdins auront à payer une facture bien plus élevée. Plus 6 millions d’euros par an.
Aussi le SMD3, le syndicat des déchets, a proposé le passage à la tarification incitative. En gros le principe du polleur-payeur, sous forme de redevance. On paye en fonction de ce que l’on jette.
Ou selon une taxe indexée sur le foncier. Les élus de la CAB avaient hier à définir si oui ou non ils pensaient s’engager dans cette démarche.
Réponse unanimement positive des élus, sur le principe en tout cas. Des élus qui pencheraient majoritairement en faveur d’une redevance. Exception faite du président de la CAB. Frédéric Delmarès qui s’est dit plus mitigé. La redevance nécessiterait la mise en place d’un système compliqué et onéreux et pourrait créer des inégalités notamment dans les immeubles. Mais au-delà de la forme, la tarification incitative impliquera sans doute une augmentation des dépôts sauvages.
« Il ne faudra pas créer un problème plus difficile à gérer même s’il est évident qu’il faut trouver une solution » Gaëlle Blanc, conseillère bergeracoise Les Républicains.
Le communiste Cédric Zapéra a lui déploré qu’une fois encore ce ne sont pas les principaux pollueurs qui paieront, à savoir les industriels.
Un discours qui a fait écho aux déclarations de Daniel Garrigue. Le maire de Bergerac et 1er vice-président de la CAB assure qu’il faut travailler avec les distributeurs et producteurs sur la question des emballages. Le 1er vice-président de l’agglo a, par ailleurs, pointé le manque d’implication du SMD3 en faveur d’une politique zéro déchet.
« Il ne fait aucune campagne en faveur des composteurs » Daniel Garrigue.
« Le SMD3, c’est vous tous », a rétorqué Alain Céréa, qui siège d’ailleurs au syndicat. « Et ça fait 10 ans que rien n’a été fait sur les ordures », a-t-il ajouté rappelant le rejet autrefois d’un projet d’incinérateur. Le débat en restera là pour l’instant.
« Quoiqu’il en soit, nous sommes condamnés à produire moins de déchets » a conclu Frédéric Delmarès. Et comme charité bien ordonnée commence par soi-même, il serait peut-être temps de se débarrasser des gobelets en plastiques placés devant chaque élu en conseil, dixit Lionel Filet, le maire du Fleix.