Accident de Port-Ste-Foy. 20 ans déjà

  • Publication publiée :8 août 2017
  • Post category:Actus


08 septembre 2017 – 2977 vues
C’était il y a 20 ans.

Un camion-citerne entrait en collision avec un TER à un passage à niveau à Port-Ste-Foy. Le camion qui transportait des hydrocarbures a pris feu. Puis les wagons dans lesquels 95 personnes avaient pris place, se sont embrasés à leur tour.

Bilan : 13 morts et 43 blessés dont 10 grièvement brûlés.

Le plus grave accident jamais survenu à un passage à niveau en France.

Jean-Pierre Drilhol, journaliste à Bergerac 95 à l’époque, était à l’antenne lorsque l’accident a eu lieu. Prévenu par un proche de la radio, il s’est tout de suite rendu sur place. Imaginant rapidement l’étendue des dégâts.

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Les radios et télés nationales avaient rapidement fait le déplacement jusqu’à Port-ste-Foy.

L’accident a fait les titres du 20h le soir. On pouvait y voir Louis Gallois le PDG de la SNCF, qui s’était aussitôt rendu sur place et qui avouait la faiblesse des dispositifs de sécurité. Ce passage à niveau en particulier était reconnu comme dangereux. Trois accident s’y étaient déjà produits quelques années plus tôt. Une dangerosité dénoncée par les syndicats de l’époque. Thierry Auroy-Peytout, de la CFTC cheminot, aujourd’hui maire de Lamonzie-Saint-Martin, s’en souvient.

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Le cheminot assure toutefois ne vouloir rejeter la faute sur personne. « Cela ne ramènera pas les victimes », nous a t-il également confié. Néanmoins il aura fallu ce drame pour qu’un pont enjambant la voie ferrée sorte de terre. En France de nombreux chantiers ont été engagés pour sécuriser les passages à niveau les plus dangereux. Mais Thierry Auroy-Peytout le rappelle : un passage à niveau est nécessairement dangereux. Et il revient aux automobilistes de faire preuve de civisme.

Pour rappel, le chauffeur du camion, resté paraplégique après l’accident, a été condamné, 5 ans plus tard, à 3 ans de prison avec sursis pour homicide et blessures involontaires. Ce jour-là il roulait au dessus de la limitation de vitesse et ne s’est pas arrêté alors que les barrières s’abaissaient.

Son ancien employeur a dû verser plus de 400.000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles.

La SNCF, elle, n’a reçu qu’une condamnation symbolique. 1 euro de dommage et intérêts.