A Pécharmant, les sangliers exaspèrent viticulteurs et habitants

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  • Publication publiée :10 janvier 2022
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02 décembre 2021 – 1230 vues

L’exaspération des habitants et viticulteurs du massif de Pécharmant à Bergerac. Face aux ravages provoqués par les sangliers, de plus en plus nombreux chaque année.

Ces derniers jours, plusieurs d’entre eux ont donc adressé des courriers à la mairie et aux services de la Préfecture par l’intermédiaire du conseiller départemental Christophe Rousseau, lui-même habitant du secteur depuis 25 ans et victime des dégâts provoqués par les sangliers.

« Ça fait plusieurs années qu’on a écrit au préfet, écrit au maire. C’est vrai qu’on a fait des pétitions pour le moment sans véritable solution. Il y a eu effectivement des tirs de nuit mais ceux-ci sont bien insuffisants pour réguler une population de sangliers trop importante sur ce secteur. » Christophe Rousseau, conseiller départemental et habitant du massif de Pécharmant. 

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Une population qui fait des ravages dans les parcs et jardins, mais surtout dans les vignes, comme celles de Christian Casenille, du domaine du Vieux sapin.

« Le problème, c’est qu’il y a très peu de bois, c’est des vignes et des maisons, et là c’est très peu chassé donc les sangliers sont chez eux. Et ça prolifère parce que c’est pas des purs sangliers, c’est des croisements. Le problème c’est que ça fait des dégâts aux sols. Quand il faut broyer les sarments, j’ai eu des problèmes de casse de matériel. On tombe dans des trous que les sangliers ont fait et je vous assure, le matériel souffre. » Christian Casenille du domaine du Vieux sapin.

Il faut donc régulièrement remettre les sols en état. Et puis l’été un autre problème se pose : les sangliers raffolent des raisins et impactent la production. « Et il est difficile de se faire indemniser », ajoute le viticulteur à la retraite qui sent l’exaspération monter autour de lui et qui craint désormais que certains décident de s’occuper du problème eux-mêmes. Que ce soit en empoisonnant les sangliers ou pire sortant le fusil illégalement, risquant de provoquer un accident mortel.

Aussi, pour Christophe Rousseau, il y a urgence à agir.

« Je crois qu’il y a deux solutions. La meilleure solution c’est que l’ensemble des propriétaires du massif de Pécharmant ouvrent leur propriété à la société de chasse de Bergerac et effectivement permettent la réalisation de battues à l’amiable. Sinon je pense qu’il faudra que le Préfet de la Dordogne prennent un arrêté de réalisation d’une battue administrative quoiqu’il se passe et quelles que soient les forces à engager. » Christophe Rousseau

Cependant, les plaignants croient assez peu en la première solution, pointant du doigt un de leurs voisins qui serait opposé à ouvrir les portes de son domaine. Ce voisin en question, c’est Antoine de Corbiac. Le viticulteur qui de son côté assure exécuter son plan de chasse pour réguler, « de manière intelligente », cette population. Antoine de Corbiac qui rejette en revanche la méthode employée par la fédération de chasse à savoir, selon lui, la battue massive et aveugle à l’origine de très nombreux accidents et qui plus est inefficace. Il a d’ailleurs l’intention d’écrire à la ministre de la Transition écologique pour l’inciter à revoir le mode de prélèvement. Quant à ces voisins, il leur suggère de se rapprocher de la fédération des chasseurs pour se faire indemniser.

Pour régler le problème du massif de Pécharmant il reviendra donc sans doute à la Préfecture de trancher.

La mairie de Bergerac assure avoir saisi la Direction Départementale des Territoires et prévenu le lieutenant de louveterie, espérant qu’une solution amiable soit trouvée. Affaire à suivre donc.