Une association mussidanaise lauréate du plan France Relance.

C’est l’association Le Cabas, commerce alimentaire biologique alternatif et solidaire, fondée il y a un peu plus d’un an, par un collectif citoyen qui avait envie de s’investir dans la lutte contre la pauvreté et notamment la précarité alimentaire. Son projet : proposer une épicerie sociale et solidaire mixte soit une épicerie ouverte à tous les adhérents avec des tarifs toutefois modulés en fonction des revenus de chacun. En clair la solidarité des plus aisés envers les publics les plus fragiles. Le tout sous forme d’itinérance sur le territoire mussidanais. (Mussidan, Sourzac, Saint Laurent des Hommes, Saint Michel de Double et Saint-Léon sur l’Isle pour démarrer).

« A l’origine du projet nous étions partis sur l’idée d’une épicerie fixe qui serait basée sur Mussidan. Et en même temps que l’on menait cette réflexion, on s’est aperçu que l’itinérance c’était peut-être aussi quelque chose qui correspondait encore d’avantage à la réalité du territoire et qui nous permettait d’aller au plus près des plus démunis. On sait qu’aujourd’hui la mobilité c’est un frein à l’insertion sociale, à l’insertion professionnelle mais c’est aussi un frein dans la capacité que peuvent avoir les plus fragiles à pouvoir faire des courses et notamment des courses choisies parce que nous on considère que la malbouffe, comme on dit, c’est pas forcément l’apanage des personnes qui ont des petits revenus. On pense que quelques soient les revenus, on doit pouvoir être en capacité de s’alimenter avec des produits de qualité, notamment des produits bio, des produits de circuits-courts, on compte aussi proposer du vrac ». Nicolas Ducher, le président du Cabas.

Côté fournisseurs, l’asso a déjà des pistes. En plus de la Banque alimentaire, quelques producteurs locaux, qui partagent les mêmes valeurs, se sont déjà montrés intéressés.

Maintenant reste au Cabas à trouver un camion pour lancer cette épicerie itinérante. L’asso est toujours à la recherche également d’un local sur Mussidan, pour du stockage et pour la future épicerie fixe. Et puis le Cabas a aussi besoin de bénévoles pour soutenir la trentaine déjà investie. Il s’agira notamment d’animer des ateliers alimentaires ou autour du Do it Yourself.

Enfin un emploi va également être créé et notamment grâce à une partie des 30.000 euros obtenus dans le cadre du plan France Relance – soutien aux associations de lutte contre la pauvreté. Seules 3 assos ont été sélectionnées en Dordogne. « Cela prouve notre sérieux », estime Nicolas Ducher.

L’épicerie itinérante du Cabas, devrait faire ses premières tournées en fin d’année.

Le CABAS