07 janvier 2020 – 4719 vues
C’est la conséquence de la réforme de la justice initiée par la Garde des sceaux au printemps dernier et entrée en vigueur au 1er janvier. Les tribunaux d’instance et les TGI implantés dans une même commune fusionnent. C’est le cas pour près de 2/3 d’entre eux dans le pays. Pas de fermeture de tribunal mais une réorganisation et une meilleure répartition des affaires civiles et pénales promet la Chancellerie. Avec un guichet d’accueil unique pour faciliter l’accès des tribunaux aux justiciables.
? Écouter Gilles Fonrouge, le président du tribunal judiciaire de Bergerac
Mais aussi le tribunal pour enfants ainsi que le juge d’application des peines notamment.
Une réorganisation de la justice pas forcement bien vue par l’ensemble des magistrats. Notamment car les décisions prises en première instance ne seront plus suspensives en cas d’appel. Une réforme mise en place à la va-vite pour certains magistrats. Les décrets d’application ont été publiés il y a moins d’un mois. Mais au tribunal de Bergerac, on est prêt. « Tous les rouages sont mobilisés pour éviter le moindre couac », insiste son président. Des ajustements pourraient être apportés dans les semaines à venir après les premiers retours d’expérience. Une réorganisation qui va aller de pair avec les travaux prévus dans les tribunaux bergeracois à partir de l’automne prochain et pour 18 mois.
Une partie des avocats en grève hier pour défendre leur régime de retraite
Si certains magistrats dénoncent cette nouvelle organisation de la justice, la mobilisation d’hier concernait la réforme des retraites. Les robes noires entendent défendre leur régime autonome, menacé comme beaucoup d’autres professions libérales par le projet de régime universel voulu par le gouvernement. Et craignent une flambée de leurs cotisations. Ils resteront mobilisés toute la semaine et appellent au report des audiences jusqu’au moins vendredi. Un mouvement national suivi par les avocats du barreau de Bergerac et Sarlat. Mais aussi à Périgueux.