À Ribagnac, petit village de 300 habitants, le pôle santé affiche déjà 3 300 patients suivis par seulement deux médecins généralistes. Un chiffre qui illustre, à lui seul, la tension croissante dans la médecine de proximité.
Pour faire face à cet afflux, le docteur Jonathan Gonzva a choisi de s’entourer d’une équipe pluridisciplinaire : trois infirmiers en pratique avancée, une assistante médicale et une secrétaire. Ces infirmiers peuvent désormais prendre en charge certains actes non médicaux, comme le renouvellement d’ordonnances ou le suivi de pathologies chroniques, libérant ainsi du temps pour les consultations complexes.
Son confrère, le docteur Tanguy Martinelli, a pour sa part pris une autre voie. Il a décidé de sortir de la convention médicale — une démarche rare, puisqu’il est le seul médecin de Dordogne à avoir fait ce choix. Objectif : retrouver du temps pour ses patients et repenser la relation de soin en dehors du cadre administratif imposé.
Deux approches différentes, mais un même constat : la pénurie de médecins fragilise autant les patients que les praticiens eux-mêmes.