Espaces-tests agricoles en Bergeracois : tester son projet d’installation en conditions réelles



29 décembre 2020 – 1055 vues

Frédéric Coget est le référent du site et accompagne les candidats dans leur projet d’installation. Aujourd’hui chef d’exploitation d’une des parcelles avoisinnantes, il a lui-même profité d’un des espaces-tests de la CAB pendant un an et demi avant de s’installer durablement.

Écouter Frédéric Coget 

« Ce site permet de concrétiser les choses, d’offrir cet accès à du foncier à des personnes qui sont dans une période intermédiaire, à savoir des personnes qui ont les capacités et la volonté de s’installer, mais pas toujours les moyens nécessaire pour faire tous les investissement et pas d’accès réel au foncier, donc cet espace-là leur permettrait de mettre des choses en place très rapidement avec une base existante et de pouvoir se tester pendant un maximum de trois campagnes consécutives, et savoir si leur activité leur plaît. »

Pour un à trois ans

Les personnes intéressées doivent avoir soit un minimum d’expérience en maraîchage ou légumier, soit avoir au moins suivi une formation agricole pour postuler.

Les sélectionnés seront alors sous contrat d’aide au projet d’entreprise et devront suivre en parallèle une formation avec AgroBio Périgord.

En contrepartie, ils pourront bénéficier du terrain pour une durée maximale de trois ans. Un temps suffisant, selon Alexis Billien, de l’association pays en Graine, asso spécialisée dans les espaces-test en Dordogne.

Écouter Alexis Billien 

« C’est généralement une durée qui est convenable pour ajuster, pour calibrer son projet d’installation et savoir sur quel système on souhaite partir. Au bout de trois ans, en fait, on a envie de s’installer. On a des personnes en espace-test qui font les trois ans, et d’autres qui n’ont besoin que de un à deux ans. C’est vraiment au choix des porteurs de projet. »

Approvisionner les cantines

C’est la deuxième fois que la CAB propose ce foncier comme espace-test. Pour le conseiller de l’agglo délégué à l’excellence environnementale et à l’agriculture, Pascal Liabaste, cet outil n’est qu’une des solutions pour installer de nouveaux agriculteurs sur le secteur. « Pour développer une agriculture plus vertueuse, véritable volonté politique de l’agglo, mais aussi par nécessité », rappelle l’élu.

En effet, la loi EGalim, issue des Etats Généraux de l’alimentation de 2017, demande plus d’efforts aux collectivités. Elle va imposer, par exemple, dès le 1er janvier 2022, qu’au moins 50 % de produits alimentaires des repas servis en restauration collective soient durables et de qualité, dont au moins 20 % de produits issus de l’agriculture biologique.

Écouter Pascal Liabaste 

« Quelle est la volonté qu’on veut poursuivre? C’est faire en sorte que l’approvisionnement de nos cantines du secteur notamment, et d’autres on l’espère, puisse dépendre de la production locale. C’est ça l’enjeu. Donc ce que l’on souhaite nous, c’est être capable, sur le territoire, d’approvisionner le circuit. »

Les appels à candidatures sont ouverts jusqu’au 31 décembre. Pour toute information supplémentaire, vous pouvez vous rendre sur le site de la CAB ou contacter l’association à l’adresse : paysengraine@gmail.com.

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